Sur le même sol
Grands cerveaux,
Vous qui voulez vous donner bonne conscience
En imposant votre règle de vie :
Le prétendu « Nouvel ordre mondial »
Dites ! Vous cherchez à savoir ? À comprendre ?
Je vous dis : vous saurez. Vous comprendrez.
Tournez bien vos radars !
Orientez bien vos satellites !
Posez bien vos cameras et micros cachés !
Et vous verrez…
Vous verrez sur la face misérable du monde
Où se camouflent exactement
l'Afghanistan, l'Iran, la Syrie, la RDC, la Somalie…
Oui, vous verrez des cours intarissables de sang pur
…loin d’être la mer rouge
Des cours d’eau tachés de sang innocent
Qui jaillissent de partout
Là vous comprendrez que l’enfer
C’est un truc qui ne se cache pas
Peut-être que vous pourrez réviser
Vos plans imbéciles d’intervention…
Certainement sur vos écrans géants de merde
Vous la verrez aussi dans sa petitesse…
La fameuse région des grands lacs africains
Ne vous est-elle pas déjà familière ?
Mais qu’est-ce que j’en sais, moi ?
A vrai dire…
Je n’en sais rien…c’est toujours compliqué !
Il fut une nuit…en pleine constellation
Je ne voyais pas au clair
C’était l’heure de tous les diables
L’heure où, sur cette planète fourvoyée,
La nuit était dans sa fureur virulente
Pendant que sur le ciel illuminé…clair-obscur
Des étoiles dessinaient un cœur…un « LOVE »
1heure du matin…
…je me remémore !
Oui, un détail indélébile me revient
Si ma mémoire n’est pas cancre…
Je chatouillais lentement mes cheveux crépus
Au milieu de cette fureur des ombres inéluctables
Quand les voix des-sans-armes me surprirent
Ils avaient une peur-torrentielle
Une peur inhabituelle, incarnée…
Des eaux libres ruisselaient
Elles parcouraient leurs tendres joues
Avant d’envahir les poitrines vibrant
On ne voyait que des torrents d’eau
On n’entendait que des battements des cœurs agonissant
Des eaux…
Elles coulaient, coulaient et coulaient à flot
Elles étaient limpides…, ensanglantées, trop salées
Une peur,…des boules d’eau lourdes de sang…
La sueur impure !
Ces êtres…
Ils transpiraient, transpiraient et transpiraient encore
Je continuais à glisser mes paumes moites
Sur ma forêt noire plantée sur un sol rond
Quand leurs cris commencèrent à me torturer
Ils imploraient la survie...
Tantôt à Dieu
Tantôt à la vierge marie
Des voix palpitantes se confondaient
Toutes invoquaient
Des noms se faisaient entendre
Sur la liste,…un nom subversif : kiranga
Kiranga…ryangombe
mana y’i Burundi…oh !oh !oh !
Des visages meurtris, atrocement violentés
Des hommes, des femmes, des enfants…
Toute une chorale des condamnés hurlait
Parce que justement
Un monstre voulait écourter leur existence
Un sans- cœur cherchait à les engloutir
Un cannibale réclamait leur chair
Malgré tout…
Ils rêvaient !
Ils avaient des songes…un monde
Un monde de paix, de liberté
Bien qu’étant illusion à ce moment
Ce monde les tourmentait déjà
Eux qui avaient tant chanté le paradis
Chaque dimanche à l’intérieur des églises des pères blancs
Ne voulaient pas y entrer
Que de temps perdu !!!!!
Nooon ! Ils ne voulaient pas mourir...
Sur le même sol…africain
Il y avait un peuple…des peuples…
Hutu, tutsi, tuaregs, amazigh, yorubas, xhosas,
Bambaras, peuls, bantous, pygmés, amazoulous,
Mandingues, wolofs, haoussas, bochimans, arabes…
Ils avaient tous en commun
Cette chose étrange, métaphysique
Que l’on appelle souvent la PEUR.
Art. Ezéchiel NDAYIZEYE
Vous qui voulez vous donner bonne conscience
En imposant votre règle de vie :
Le prétendu « Nouvel ordre mondial »
Dites ! Vous cherchez à savoir ? À comprendre ?
Je vous dis : vous saurez. Vous comprendrez.
Tournez bien vos radars !
Orientez bien vos satellites !
Posez bien vos cameras et micros cachés !
Et vous verrez…
Vous verrez sur la face misérable du monde
Où se camouflent exactement
l'Afghanistan, l'Iran, la Syrie, la RDC, la Somalie…
Oui, vous verrez des cours intarissables de sang pur
…loin d’être la mer rouge
Des cours d’eau tachés de sang innocent
Qui jaillissent de partout
Là vous comprendrez que l’enfer
C’est un truc qui ne se cache pas
Peut-être que vous pourrez réviser
Vos plans imbéciles d’intervention…
Certainement sur vos écrans géants de merde
Vous la verrez aussi dans sa petitesse…
La fameuse région des grands lacs africains
Ne vous est-elle pas déjà familière ?
Mais qu’est-ce que j’en sais, moi ?
A vrai dire…
Je n’en sais rien…c’est toujours compliqué !
Il fut une nuit…en pleine constellation
Je ne voyais pas au clair
C’était l’heure de tous les diables
L’heure où, sur cette planète fourvoyée,
La nuit était dans sa fureur virulente
Pendant que sur le ciel illuminé…clair-obscur
Des étoiles dessinaient un cœur…un « LOVE »
1heure du matin…
…je me remémore !
Oui, un détail indélébile me revient
Si ma mémoire n’est pas cancre…
Je chatouillais lentement mes cheveux crépus
Au milieu de cette fureur des ombres inéluctables
Quand les voix des-sans-armes me surprirent
Ils avaient une peur-torrentielle
Une peur inhabituelle, incarnée…
Des eaux libres ruisselaient
Elles parcouraient leurs tendres joues
Avant d’envahir les poitrines vibrant
On ne voyait que des torrents d’eau
On n’entendait que des battements des cœurs agonissant
Des eaux…
Elles coulaient, coulaient et coulaient à flot
Elles étaient limpides…, ensanglantées, trop salées
Une peur,…des boules d’eau lourdes de sang…
La sueur impure !
Ces êtres…
Ils transpiraient, transpiraient et transpiraient encore
Je continuais à glisser mes paumes moites
Sur ma forêt noire plantée sur un sol rond
Quand leurs cris commencèrent à me torturer
Ils imploraient la survie...
Tantôt à Dieu
Tantôt à la vierge marie
Des voix palpitantes se confondaient
Toutes invoquaient
Des noms se faisaient entendre
Sur la liste,…un nom subversif : kiranga
Kiranga…ryangombe
mana y’i Burundi…oh !oh !oh !
Des visages meurtris, atrocement violentés
Des hommes, des femmes, des enfants…
Toute une chorale des condamnés hurlait
Parce que justement
Un monstre voulait écourter leur existence
Un sans- cœur cherchait à les engloutir
Un cannibale réclamait leur chair
Malgré tout…
Ils rêvaient !
Ils avaient des songes…un monde
Un monde de paix, de liberté
Bien qu’étant illusion à ce moment
Ce monde les tourmentait déjà
Eux qui avaient tant chanté le paradis
Chaque dimanche à l’intérieur des églises des pères blancs
Ne voulaient pas y entrer
Que de temps perdu !!!!!
Nooon ! Ils ne voulaient pas mourir...
Sur le même sol…africain
Il y avait un peuple…des peuples…
Hutu, tutsi, tuaregs, amazigh, yorubas, xhosas,
Bambaras, peuls, bantous, pygmés, amazoulous,
Mandingues, wolofs, haoussas, bochimans, arabes…
Ils avaient tous en commun
Cette chose étrange, métaphysique
Que l’on appelle souvent la PEUR.
Art. Ezéchiel NDAYIZEYE
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